Dans le mois de Mars 2020, le Réseau Shalom a formé 355 élèves de différents niveaux scolaires et 32 enseignants et personnel administratif à la promotion de la paix et de la non-violence en milieu scolaire, afin de faire des écoles des foyers de paix.
Les élèves viennent de trois établissements que sont le Groupe Scolaire Shilo sis à Yopougon, le Lycée Nangui Abrogoua 2, situé en plein cœur du marché de la commune d’Adjamé et le Collège Notre Dame de l’Assomption de la ville de Daloa. Des membres du corps enseignant et du personnel administratif, ont également bénéficié d’une éveille de consciences sur la violence au sein de l’école avec des propositions de pistes pour y remédier.
Le 04 mars 2020, ce sont 32 élèves des classes de 6ème, 5ème et 4ème du Groupe Scolaire Shilo et 92 élèves de 6ème et 5èmedu Lycée Municipal Nangui Abrogoua 2 d’Adjamé qui ont bénéficié de deux ateliers combinés dont le premier est sur « les clubs de paix en milieu scolaire et leur animation » et le second sur « la communication non-violente » qui constitue un moyen clé pour entretenir de bonnes relations et éviter les conflits.
Le 09 mars 2020, le cap fut mis sur la région du haut-Sassandra, particulièrement à Daloa, où 157 jeunes filles de la 6ème en Tle du Collège Notre Dame de l’Assomption ont également bénéficié de la formation.
Le 11 mars 2020, ce fut le tour de 39 élèves des classes de 4ème et 3èmedu Lycée Municipal Nangui Abrogoua 2 et 35 élèves de 2nd et 1èredu Groupe Scolaire Shilo.
Ces sessions ont permis aux élèves de savoir qu’un club de paix en milieu scolaire désigne l’ensemble des élèves engagés à apprendre et à promouvoir les valeurs de la paix et de la non-violence au sein de l’école, afin de créer un cadre idéal au bon fonctionnement de l’établissement. A la suite ils ont découvert les objectifs du club qui consistent à réduire et prévenir la violence, apprendre et cultiver les vertus de la paix et apprendre à gérer les conflits par des moyens pacifiques. Une invitation leur a été faite pour faire de chaque classe une cellule de paix. L’atelier sur la communication non-violente a suivi, afin de leur donner les attitudes de base favorables à une bonne relation de vie, par un style de communication respectueux de soi et des autres. Les différentes étapes de ce style de communication ainsi que ses avantages ont également été présentés. Heureux de ce programme et des découvertes, les apprenants se sont engagés à être les ambassadeurs auprès de leurs amis, de faire la sensibilisation sur la paix et la non-violence, de s’engager dans la cellule de paix de leur classe et travailler ensemble pour un avenir meilleur.
Pour participer aux œuvres de prévention de la violence en milieu scolaire et faire de l’école un véritable foyer de paix durable pour l’épanouissement dans l’apprentissage, il convient que les méthodes utilisées dans le système éducatif fassent la promotion de la non-violence. C’est dans ce cadre que le Réseau Shalom a éveillé les consciences de 32 enseignants sur la violence au sein de l’école et a fait des propositions de pistes pour y remédier.
Dans cet atelier, quelques textes de protection des droits des enfants leur ont été exposés parmi lesquels : les articles 19 et 37 de la convention des nations unies sur les droits de l’enfant (CDE1989) qui a été ratifiée par la Côte-d’Ivoire le 04 février 1991 ; la charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant (1990) en son seizième article et de façon très spécifique l’arrêté N°0075/MEN/DELC du 28 septembre 2009, portant interdiction des punitions corporelles et humiliantes à l’endroit des élèves des établissements de Côte-d’Ivoire.
En effet, une étude a été réalisée en 2015 par le Ministère de l’Education Nationale et l’UNICEF. Selon les résultats, les violences persistent en milieu scolaire. Que faire donc, en tant qu’acteurs de l’éducation ? Selon le Réseau, tous les acteurs (parents, directions, enseignants, pouvoirs publics, et associations) devraient agir ensemble, dans un projet commun, pour une éducation non-violente à la non-violence. Quelques pistes telles que la mise en place de conseil de coopération, la collaboration des acteurs de l’école, l’organisation d’activités extrascolaires, la communication entre les acteurs, l’instauration de règles de conduites claires et l’éducation scolaire sans violence ont été proposées.