Les élections sont de nos jours le moyen le plus sûr pour les citoyens de prendre part au processus de gouvernance générale. Ainsi en octobre 2020, les ivoiriens iront aux urnes pour élire celui qui conduira la Côte d’Ivoire les cinq prochaines années.
Le recensement général de la population et de l’habitat réalisé en 2014 montre que la Côte d’Ivoire à une population à majorité jeune. Soixante-quinze pour cent de cette population à moins de trente-cinq ans. Cet électorat jeune est trop important pour rester en marge du processus de gouvernance.
Egalement, depuis le multipartisme, le pays n’a jamais connu de processus électoral qui soit concurrentiel et apaisé. Les élections présidentielles de 2010 et les locales de 2018 en sont des illustrations. Alors comment aider la population en général à œuvrer pour des processus électoraux crédibles et apaisés ? Comment susciter la participation de la jeunesse à ce processus de gouvernance ?
Pour y parvenir, REST-COR entreprend une vague de formations auprès des populations dans diverses communes et régions du pays. Ainsi, les leaders de jeunesses de Grand-Morié dans l’Agneby-tiassa et ceux de la sous-préfecture de Doba dans la région de San Pedro ont reçus respectivement les 06 et 12 mars 2020 une formation sur le thème : « la participation active et non violente de la jeunesse au processus électoral pour consolider la paix ».
Au cours de ces sessions respectives, les jeunes ont été invités à adopter la communication non-violente qui est susceptible d’inspirer la bienveillance. Après cette invitation qui leur fut lancé, le formateur a exposé les trois principales périodes que renferme le processus électoral. A cet effet, dans la phase pré-électorale, ils ont été exhortés à user des moyens légaux pour être représenté au sein de la commission électorale. Les jeunes ont également été invités à se faire massivement enrôler afin de pouvoir s’exprimer. Ils doivent aussi penser à occuper des postes électifs dans le souci de répondre aux aspirations de leurs pairs car ils partagent les mêmes réalités.
Dans la phase électorale, les jeunes doivent s’exprimer par leur vote massif. Ils peuvent constituer une main d’œuvre pour les élections en étant agent de bureau de vote, représentant de partis politique ou observateur au compte d’un organisme.
Dans la phase post-électorale, les jeunes ont été instruits au respect des résultats des urnes. Pour des cas de contestations, les voies de recours légales leur furent recommandées.
Enfin, si en Côte d’Ivoire, les élections sont source de conflit ; elles restent un puissant moyen d’édification de la paix dans le sens qu’elles permettent de construire et de consolider la paix, de gérer, d’arbitrer des conflits et de légitimer les dirigeants. Un pouvoir légitime est plus apte à gérer les conflits qu’un pouvoir contesté.