La région du Lôh-Djiboua est située au centre-ouest de la Côte d'Ivoire. Elle est limitée au Nord-Ouest, par la Région du Goh (Gagnoa), à l'Est par la Région de l'Agnéby Tiassa (Agboville), au Sud-Est par la Région des Grands Ponts (Grand- Lahou) et au Sud-Ouest par la Région du Gboklê (Sassandra).
Elle a une superficie de 10.650 km² pour une population estimée en 2014 à 266 845 habitants et est peuplée par le peuple Djiboua dont la langue est le Dida. La région compte (03) trois départements : Divo (chef-lieu), Lakota et Guitry. Elle a un sous-sol riche en minerais, or (mine d’or d’Agbahou, mine d’or de Bonikro), en manganèse (Mokta) et en bauxite. Les cultures de base sont le cacao, le café, l’hévéa, le palmier à huile, le manioc, le riz et d’autres cultures maraîchères. Au plan culturel nous avons dans cette région, le Festival du Djaka – le Djiboua Théâtre – le groupe Woya. Les interactions avec les ressources naturelles et humaines engendrent souvent des conflits, d’où la nécessité d’actions préventives pour consolider la paix.
Edifier une paix positive durable pour un développement humain et sociale durable est l’objectif que poursuit le Réseau Shalom de Transformation de Conflit et de Réconciliation. Ainsi, il travaille à renforcer le rôle des organisations religieuses, civiles et ONG en transformation de conflit, en développement et sauvegarde de l’environnement. De ce fait, REST-COR était dans deux chefs-lieux des trois départements de la région du Lôh-Djiboua pour des ateliers préventifs de violences. Il a organisé des ateliers de formation pour la prévention des violences électorales au profit de 118 leaders catholiques de communautés de jeunesse des paroisses de Lakota et Saints Pierre et Paul de Divo les 08 et 09 juillet 2020. Au cours de ces ateliers il s’est agit d’éveiller les consciences des leaders de jeunesse et de communautés afin d’attirer leur attention sur les violences relatives aux processus électoral et obtenir leur implication active et non violente à ce processus.
Pour l’ensemble des participants des deux groupes de personnes, les signes de potentielle violence au processus électoral dans leurs localités respectives sont entre autres, des problèmes de communication, des tentatives de fraudes, la méconnaissance des lois et le manque de confiance aux commissions électorales locales.
Comme résolution, ils ont décidé d’être des acteurs de paix, de mettre en place des cellules locales d’alerte et de prévention des violences électorales dans leurs localités respectives, d’analyser toute information et de divulguer les informations fiables pouvant conduire à des actions de consolidation de la cohésion sociale.